La sobriété, le luxe de l’essentiel.

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voyage Norvège Sommaroy TromsoNous sommes de plus en plus nombreux en occident à ressentir un malaise face à la course effrénée du quotidien, de la sur-consommation, des crises écologiques sans savoir vraiment par quel bout commencer pour tenter d’infléchir cette direction. La tâche est immense. Comment agir ? Comment poser des actes faciles à mettre en place qui font partie de la solution ? Comment retrouver un sentiment d’autonomie dans un monde de contraintes en utilisant simplement notre liberté de consommateurs et de citoyens ? La sobriété est à mon sens une excellente approche pour se lancer sur la voie, chacune et chacun à sa mesure.

La sobriété c’est prolonger la vie d’un objet plutôt que de le remplacer. C’est cuisiner des produits simples, locaux, de saison. C’est choisir le vélo plutôt que la voiture. Mais ce n’est pas juste une question de CO2 ou de plastique. C’est aussi un regard lucide sur le monde tel qu’il est. Son champ d’application est immense. Il interroge la place que l’on donne au bonheur, à la nuance, au sens critique, à la liberté, au vivre ensemble.

La sobriété n’est pas un modèle rigide à suivre ni une leçon de morale. C’est une proposition, une boussole, un autre regard sur le monde. C’est une invitation à se poser des questions simples : de quoi ai-je vraiment besoin ? Qu’est-ce qui m’apporte de la joie, du lien, du calme ?

Et si, au lieu de subir, on choisissait ? Non pas comme un effort, mais comme un jeu, une opportunité de reprendre petit à petit la main sur nos vies ? Parce que vivre sobrement, cest aussi vouloir un monde plus juste, plus solidaire, plus durable.

Il ne s’agit pas de partir vivre en ermite dans une grotte, retranché du monde, mais de se mettre en marche à son propre rythme vers des choix plus raisonnés .

Ce n’est pas rejeter la technologie mais garder le contrôle sur l’usage que l’on en fait.

C’est aussi faire le tri dans ses relations, ses écrans, ses envies.

Vivre sobrement, c’est se libérer du trop-plein qui encombre, que l’on croit nécessaire, mais qui ne l’est pas. C’est retrouver le goût des choses simples, du silence, du partage.

C’est se ré-habituer à tolérer l’inaction et la frustration qu’elle induit quand tout dans nos sociétés veille indéfectiblement à combler le vide.

Souvent perçue comme une privation, la sobriété peut en réalité être un choix de vie apaisé, conscient, en ligne pour chacun avec ses propres valeurs. Ce n’est pas une punition, mais un recentrage, une manière de vivre mieux, avec moins. C’est une autre voie : celle du suffisant, du juste, de l’équilibre.

Et si, la sobriété nous offrait le luxe de revenir à l’essentiel ?

Olivier Pitras

Sommarøy le 7 mai 2025

Pour en savoir plus : The World Sufficiency Lab.

 
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