En complément de notre programme habituel de séjours de plein air tels que nous les proposons depuis 20 ans, la sophrologie fait désormais partie de notre offre pour toutes et tous.
Présentation générale de l’enseignement de la sophrologie dans notre centre :
La sophrologie psycho comportementale :
La sophrologie, comme le yoga ou la méditation, peut se pratiquer au quotidien. Il n’est pas nécessaire d’attendre les problèmes pour commencer à pratiquer. Agir de manière préventive est plus facile pour garder le cap et éventuellement redresser la barre. C’est une discipline qui est peu chronophage car elle s’insère facilement dans le déroulé d’une journée normale. Elle permet d’atténuer, voire résoudre, avec un peu de pratique, les troubles liés au stress, gestion des émotions, confiance en soi, concentration, etc.
La sophrologie démarre par le corps, s’y ancre profondément pour prendre de la distance par rapport au mental. Elle propose d’intérioriser le regard, de se tourner vers l’observation du corps, de la respiration et du ressenti, de renouer avec le schéma corporel et d’avoir un langage intérieur acceptant et acceptable puis d’accéder à un état de conscience qui permet d’être pleinement dans ce que l’on fait de manière douce, naturelle. Ainsi, le mieux-être s’impose au sujet qui en prend conscience en poursuivant le travail d’observation, en remarquant que les émotions, les pensées ont changé sans que cela soit passé par l’esprit. Le mieux-être s’invite furtivement, en douceur et occupe de plus en plus de place dans l’espace immense de l’intériorité. Les émotions ou pensées négatives ne figurent plus au premier rang des préoccupations comme avant. Elles sont acceptées, surmontées, dépassées et font de moins en moins l’objet d’attention.
La sophrologie psycho-comportementale s’appuie sur quatres piliers : le schéma corporel, la réalité objective, l’action positive et l’adaptabilité. Chaque accompagnement fait l’objet d’un protocole personalisé puisque chaque personne est différente. C’est une approche centrée sur la personne qui permet de ne plus subir sa vie mais de la prendre en main et de devenir autonome.
La sophrologie psycho comportementale a pour but de renforcer les structures de la personnalité, de dynamiser les qualités et ressources de l’individu. Elle propose d’explorer la version “Et si ça se passait bien ?” plutôt que la version “Et si ça se passer mal”. Il ne faut toutefois pas confondre cela avec une pensée magique, ni une passive contemplation dans un calme intérieur auto-proclamé. Ce calme existe, bien entendu ! c’est un espace précieux de ressourcement mais il doit être ressenti, vécu et non pensé. La sophrologie psycho-comportementale amène à regarder les choses en face, pour ce qu’elles sont. Il est relativement facile d’identifier et de nommer ce qu’on ne veut plus, mais il est souvent plus difficile de savoir ce que l’on veut. Il n’est pas rare que les objectifs initiaux évoluent au cours d’un accompagnement 🙂
Quelle a été ma motivation pour devenir sophrologue ?
Á l’âge de 18 ans, j’ai découvert les vertus de la respiration, du relâchement musculaire et des visualisations positives. J’ai utilisé ces techniques toute ma vie ; elles m’ont souvent servies lors de mes expéditions et dans la vie en général.
Je suis éducateur sportif, skipper professionnel depuis 40 ans et navigateur polaire depuis 33 ans. J’ai vu passer un nombre incalculable d’équipières et d’équipiers à mon bord et j’ai toujours été fasciné par la richesse des différentes personnalités que j’ai pu côtoyer. Une équipe est pour moi une somme d’individualités qui partagent le même objectif.
La vie à bord d’un voilier est radicalement différente de la vie à terre. Je trouvais intéressant de mettre en place les conditions pour que les moins aguerris réussissent à dépasser leurs craintes et à vivre ces changements avec sérénité surtout quand le large et le mauvais temps étaient de la partie. Pour les autres, je restais attentif afin qu’ils puissent s’épanouir davantage dans ce milieu qui semblait leur convenir.
C’est ainsi que chemin faisant, je me suis intéressé à la Sophrologie Psycho-Comportementale. Le ton donné par l’équipe pédagogique et leur grande honnêteté intellectuelle m’ont immédiatement séduit. J’ai réalisé, chemin faisant, que cette nouvelle aventure m’offrait une remarquable occasion de pouvoir élargir le champ de mon accompagnement en intégrant les outils acquis en sophrologie au coeur de mon activité professionnelle que se soit en aidant mes clients à mieux définir leurs besoins lors des séjours initiation à la sophrologie ou avec les sportifs en sophro-pédagogie-sportive afin de les aider à améliorer leurs performances individuelles ou collectives tout en restant dans le plaisir.
Extrait du livre «La Voie des glaces», Olivier Pitras, éditions Transboréal, page 210
Récit de l’expédition «Trans-Arctique 99»
À bord le dimanche 22 août 1999
Extrait du livre de bord:
« La nudité effroyable de cet univers désert et rude n’enlève étrangement rien, bien au contraire, au charme irrésistible qui s’en dégage. Cet envoûtement, cette fascination presque charnelle, repose sur le fait qu’ici, la nature hostile nous renvoie de plein fouet, sans détour ni concession, l’image de notre fragilité. Cette évidence de chaque seconde en révèle une autre, qui tient du miracle: la conscience, conscience de soi, conscience en action, l’esprit, sa formidable puissance, ses inépuisables ressources dans la lutte pour l’existence. C’est l’hymne à la vie. Cette expédition, quel qu’en soit le dénouement, me fait découvrir une dimension spirituelle plus élevée. Certains pourraient y rencontrer Dieu ou la foi. Je me contente, sans m’en apercevoir vraiment, de mener mon voyage intérieur en parallèle avec la grande bagarre du dehors. J’y gagne, je crois, en ténacité et confiance en moi mais aussi en tolérance et humilité, en amour pour la vie et pour son cortège hétéroclite, tout simplement. Savoir que la voie est libre de glace jusqu’à Gjoa Haven m’a permis de prendre ce recul par rapport à notre engagement de tous les instants. Nous devrions arriver à l’escale en début d’après-midi. Je suis heureux. Il était déjà tellement improbable de parvenir jusqu’ici. Tous les espoirs demeurent de mise pour la réussite de notre défi. En son temps, Willy de Roos n’avait atteint Gjoa Haven depuis l’Atlantique que le 23 août. C’est bon signe. »
Ma main était si engourdie par le froid quand j’ai écrit ces lignes que j’ai eu du mal à me relire pour les mettre au propre.